lundi 19 mai 2014

Course Nature des 3 Chapelles - 27 Avril 2014



Je n’ai pas encore eu l’occasion de vous raconter ma 2e course nature… oui ce n’est pas un vrai « trail » mais une course nature… même si je ne vois pas tellement la différence à ce niveau là…Ah ! si peut-être manquait-il la boue ???
Question de timing… à une semaine près !
Bref, voici le récit de ma 2e course… la course nature des 3 chapelles (2 en l’occurrence, pour faire les 3 il aurait fallut rajouter 9 km au compteur ! sic) à Lézigneux (Loire).

Elle a eu lieu le 27 avril dernier… et cette fois ci je n’étais pas seule à la faire… En effet c’était la « first course » de ma coéquipière… qui soit dit en passant à fini honorablement 2e… bon soyons modeste j’ai fini première mais chut… bon ok c’est en partant de la fin du classement mais bon ça compte quand même !
Bref donc, ce matin là, du 27 avril dernier, je suis allée rejoindre Nell chez elle en voiture… Si, si toute seule au volant !! Bon j’ai faillit arracher les rondins du parking en partant mais ça c’est accessoire : j’inaugurais mes premiers pas avec le permis de conduire en poche !! (à 27 ans il était temps non ?)
Arrivée chez Nell, 8h10 du matin… motivées… heu… non, pas tellement mais ça faut pas le dire… donc : motivées à bloc, nous sommes parties pour Lézigneux le baume au cœur, les petits dèj faisant déjà ses premiers looping dans l’estomac (trac oblige) et surtout les chaussettes avec les petits lapins au pied ! (Désolée j’ai balancé ta botte secrète Nell mais bon… voulais pas avouer que j’avais mis des tortues sur les miennes) !
8h30 arrivées à Lézigneux, récupération du dossard, observation des « concurrents »… de préférence masculine, va savoir pourquoi… Ah ! Tient une tête connue ! Hello Bernard ! Motivé pour la course ? Tu penses mettre combien de temps ? 2h ??? Ah ! Tiens, j’envisage le même temps… bon c’est vrai que tu pars pour le 19km toi … sic !
Bref, après un rapide tour d’horizon : des coureurs qui s’échauffent, d’autres qui boivent un café, et deux poulettes qui sentent la pression monter tout doucement… objectif : finir la course ! Si possible en entier ! … nous voilà enfin sur la ligne de départ… petite musique… et Pan… ah, non pardon, juste un « aller c’est partiiihihiiii » …étant donné que le speakeur avait oublié son pistolet pour tirer le coup de feu du départ… no coment !
Aller nous voilà dévalant les premières pentes des montagnes… pardon collines, de Lézigneux, le baume au cœur, presque rigolant, pimpantes encore… enfin surtout pour ma part car j’allais vite déchanter… 3 blagues sur les coureurs du dimanche… qui finalement vont finir devant nous, haut la main, mais ça on le savait pas encore… et hop déjà quelques groupes de coureurs nous doublent, et encore, puis encore… Ah ! bon en fait non ! Là, c’était les derniers... VDM !
On a bien tenté de rivaliser avec une nana de 60 balais… mais même elle a eu raison de nous ! Sic
Premières côtes, première chapelle… avec un groupe de musiciens du coin… qui terminent leur chanson 2 secondes avant notre arrivée… Ah ! Ben oui, je confirme on est bien les dernières !
Déjà notre rythme du départ, petites foulées légères s’estompe, laissant place à une foulée plus lourde… reste d’apéro et de pizza mal digéré sans doute ?

C’est à ce moment là que tout à commencé à « partir en cacahouète »… enfin pour moi, car ma coéquipière avait le mental d’acier ! Motivée comme jamais, elle avançait… doucement mais sûrement. Alors que je trainais la patte derrière… soufflant comme un buffle… d’aucuns diraient que c’est la clope mais que dalle (si,si,c’est vrai)… allergies et asthme… doublé d’une forte dose de panique à l’idée de savoir ma ventoline bien au chaud dans mon sac à main dans la voiture… sic ! Et voila mamie Math qui rame, suant et crachant, usant tout son stock de mouchoirs… avec une Nell solide comme un rock devant moi, qui tient, m’encourage…
Et ça monte toujours ! Grrr y’a pas de descente dans ce pays ? Et voila qu’on croise un des gars de l’organisation qui nous dit : « allez les filles vous y êtes presque… enfin dans 7 km… » Merci c’est sur, sur 10 km il n’en reste pas beaucoup…

Ça monte et je rame toujours, j’arrive plus à courir, et je panique de plus en plus d’avoir du mal à respirer, ne sachant plus si c’est l’asthme ou la peur de l’asthme… ? Et ma partenaire qui tient… courageuse ! Je suis fière d’elle, à la base elle ne court que depuis quelques semaines… chapeau ! Et désolée pour le boulet que je suis…. Si encore on pouvait me pousser que je roule un peu… mais que dalle… on va dire que ce sont les pizzas qui me tirent en arrière dans les montées… question d’attraction terrestre et compagnie…
Bref chapeau pour ton mental d’acier… le mien commence alors à flancher, et on est encore à 6 km de l’arrivée, et 2 du ravito… c’est à ce moment là, bien précis, où je suis au fond du trou… poussant déjà ma coéquipière à avancer et finir la course seule que nous sommes rattrapées par la voiture… non pardon, le quad balais ! Manquait plus que ça…
Autant dire que je suis plus que tentée de monter à l’arrière et rentrer bien sagement au point de départ attendre Nell, et m’envoyer une grande bouffée de ventoline dans le pif ! Je marche… je ne  cours plus… Nell m’encourage toujours mais mes jambes ne  suivent plus ! Elles se rebellent les garces ! Une envie de sieste surement… Quand on dit que le corps humain est flemmard !!!
J’arrive enfin à convaincre ma coéquipière de me laisser, et continuer sa course, elle peut largement finir, et je lui fais perdre du temps, je m’en veux pour ça de ramer autant ! Lui assurant que je ne vais pas tarder à abandonner et me faire payer un tour de quad gratos, je la regarde partir, trottant d’un bon pas vers la ligne d’arrivée… enfin non, là elle fonce vers le ravito mais bon !
Me voilà seule, le quad me rattrape, me fait des clins d’œil, me drague littéralement… avec ses 4 roues, son moteur, et surtout cette place bien confortable pour mes fesses qui ne demandent qu’à se laisser tenter… Ma tête elle, grogne, râle, rechigne à se laisser abattre et céder aussi vite à la tentation d’un tour de quad… merde 5km ce n’est pas la mort ! En plus il y’a le ravito au 6e ! Allez, je finis au moins jusqu’au ravito et après on voit… S’engage alors un long combat entre ma tête, mon cœur… non mon corps et mes… Ah ! non j’en ai pas ! Bon en gros j’oscille entre la tentation du quad, la facilité et l’orgueil qui me dit : « tu déconnes, tu ne vas pas arrêter maintenant !!! ».
Quelques tergiversations plus tard me voilà au détour de la 2e chapelle… et c’est le ravito ! Je l’ai fait ! Enfin jusque là en tout cas et… oh surprise voila ma poulette qui est collée à la buvette du ravito, dévalisant le stock de banane et de pâte de fruit ! Ah ! ben bravo !!! Bon du coup c’est vrai qu’elle m’attendait un peu aussi, voir si j’allais arriver en quad ou à patte !
Résultat, 1 pulco et 2 morceaux de cake plus tard je me sens d’attaque pour la suivre dans de nouvelles aventures… il nous reste 4 km maximum… et on aperçoit le stade au loin… allez ! Go !
Je rame toujours mais j’ai retrouvé le mental, ça doit être communicatif ?
Le paysage est magnifique vu d’ici… bon c’est vrai qu’il l’était aussi vu de la première chapelle mais avec toute la sueur dans les yeux et des jambes en coton, il ne m’était pas apparu sous le même angle… Ceci dit, c’est vrai que le parcours, quoique difficile, était super sympa, que ce soit dans les bois, avec la traversée de rivières sur des mini ponts de bois, ou sur les hauteurs avec une vue imprenable sur la plaine du forez, vraiment ça valait d’en baver autant !
Alors que nous amorçons une partie de la descente vers le stade, encore à plus de 2km, voila que déboulent les coureurs… enfin non pour le moment juste le premier, du 19km… à fond les ballons ! Et qui dans l’esprit fairplay et cool des trails, nous lance des encouragements et rigole avec nous... L’espace d’une seconde et demie bien sur... Le temps de passer quoi… Pétard ! je lui piquerais bien ses duracel moi ! Au moins une… allez, juste une demi, stp ?
Quelques minutes plus tard, alors que nous étions en plein papotage, comme toujours ou presque… (Bon dans les côtes on ne brillait pas autant c’est clair !)  Un groupe arrivant du 19km nous à dépassé, puis un autre etc. Bon c’est fait c’est clair, non seulement on est dernières mais on arrivera même après les premiers du 19km… manquerait plus que Bernard arrive et là c’est le pompon !
Soudain l’un d’eux surgit d’un coup, sans prévenir… enfin si, mais après m’avoir soulevée de terre et presque jetée sur le bord… heu… dites- le si on vous gène hein ?
Enfin nous apercevons les premières maisons, et les premiers badauds venus applaudir les coureurs… ce qui est agréable c’est que premier ou dernier on t’encourage… au milieu… bof ! Lol finalement ça a  du bon de finir dernières…
Enfin le stade, il n’est plus qu’a quelques pas de là… Allez, je pousse sur mes gambettes histoire au moins de faire mon tour de stade en courant… pour la forme… ça me rappelle les piqueurs ça ! Sauf que c’était plus vicieux… l’arrivée… c’était dans une côte ! Grrr
Le speakeur annonce les deux dernières du 10km… je crois qu’il parle de nous, sauf erreur…
Pfiou enfin ligne d’arrivée franchie !!! Merci ma poulette sans toi je serais sans doute arrivée sur un quad… moins rouge certes mais beaucoup moins contente… au moins je l’ai fini avec toi, j’ai dû y perdre un poumon et les deux jambes mais grâce à toi je suis là ! Merci !!! 

Bon… ce n’est pas tout mais il est où le ravito de l’arrivée il se fait soif et faim ? OMG du saucisson… comme si mes fessiers n’étaient pas assez rembourrés comme ça !!! M’en fous je n’ai pas de volonté !
Pour la petite info si vous avez croisé du regard un article du progrès écrit par N. Slimane Vous aurez peut-être pu lire quelques lignes sur notre course… l’avantage et désavantage de connaitre un journaliste du progrès… c’est que du coup si tu veux faire discret après une arrivée en 1ère et 2e place (en partant de la fin) bah c’est raté !
Après s’être ravitaillé… non pardon, s’en être mis plein la panse, nous avons tenté d’attendre l’arrivée de Bernard… Si, si on a fait 1h30 environ et non 2h comme je le craignais !! Mais… quelques gouttes de pluie nous on vite découragées et nous sommes allées vite fait retrouver nos pénates, douches chaudes, repas solide, et apéro…

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